En rendant un arrêt dans lequel elle a retenu le caractère terroriste et antisémite du quadruple assassinat commis par Mehdi Nemmouche au Musée juif de Belgique, la Cour d’assises a montré qu’elle est capable de faire coïncider vérité judiciaire et réalité des faits. De cette manière, cette juridiction renforce l’Etat de droit.
En dépit des thèses de la défense qui aura tenté pendant deux mois de faire le procès des victimes, le verdict de culpabilité des deux accusés rendu le 7 février dernier devrait permettre aux familles de Myriam et Emanuel Riva, Alexandre Strens, Dominique Sabrier d’enfin aller de l’avant, tenter de se reconstruire.
Le procès de l’attentat du Musée juif de Belgique s’est achevé le 11 mars 2019 avec la condamnation des deux accusés, après plus de neuf semaines de plaidoiries, de débats, d’images, d’auditions, d’analyses, de déclarations, de répliques. Douze jurés, huit parties civiles, cinq avocats pour la défense, deux procureurs fédéraux, deux juges d’instruction, une centaine de témoins, sans compter les experts et les enquêteurs venus à la barre. Un procès historique pour juger le premier attentat terroriste sur le sol belge.
Mehdi Nemmouche a été condamné à la réclusion à perpétuité pour avoir commis un quadruple assassinat terroriste. Son co-accusé, Nacer Bendrer, jugé coauteur de la tuerie pour avoir fourni les armes, a écopé de 15 ans de prison. Justice a été rendue.
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