Comment, vous ne saviez pas ? La maîtresse d’Hitler était juive !

Une émission de télévision britannique vient de découvrir, grâce à l’ADN des cheveux d’Eva Braun, que celle-ci avait du sang juif. Elle espère en faire de même avec ceux d’Hitler. Et si vous croyez celles là, elle vous en racontera d’autres.
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Comment, vous ne saviez pas ? Eva Braun, la maîtresse d’A. Hitler qu’il épousa juste  à la veille de leur suicide commun, le 30 avril 1945, était juive.  C’est ce que démontre avec une rigueur scientifique incontestable l’émission britannique « Dead famous DNA* »

Ses animateurs se sont procuré des cheveux supposés appartenir à Mme Hitler : ils se trouvaient sur une brosse qui se trouvait dans une  trousse de maquillage aux initiales « EB », « récupérée » par un officier américain au Berghof, la résidence d’Hitler en Bavière.

Certes, pour être certain de leur provenance, il faudrait en comparer le génome avec celui d’une des deux descendantes de la famille Braun.  Mais elles ont refusé. Cette bricole mise à part, qu’a démontré l’analyse ?

Que ces cheveux étaient porteurs d’une une séquence d’ADN « fortement associée »  aux juifs ashkénazes ! Bien sûr, E. Braun et ses parents étaient des catholiques pratiquants mais il y eut plusieurs vagues de conversions juives au catholicisme tout au long du XIXe siècle…

Car, selon les créateurs de l’émission, après un siècle ou un millénaire,  converti ou pas, un Juif reste un Juif. A preuve, son ADN.  La découverte est aussi fascinante car elle tend à démontrer que, malgré tout, A. Hitler était resté un bon Juif qui répugnait à un mariage mixte.  

Comment, vous ne saviez pas ? Hitler était aussi juif. Si besoin est, Dead famous DNA vous le confirmera bientôt : elle vient d’acheter pour 3.000 £ des cheveux que le coiffeur du Führer, avait, non sans prévoyance, recueilli grâce à du papier collant fixé sur ses semelles…

De mauvais esprits britanniques ont  protesté. Ils trouvaient que 3.600 €, c’était cher payé pour acheter pour quelques poils d’origine douteuse. Surtout à un vendeur nommé David Irving, un négationniste à qui ses falsifications ont valu plusieurs condamnations en justice.

Mais enfin, si c’est utile pour vérifier le judaïsme d’Hitler… Qui est tout aussi évident que la judéité d’Eva B.  Car les spécialistes sont depuis longtemps remontés à la nommée Anna Maria Schiklgruber qui en 1837 donna naissance à un fils de père inconnu.

Ce garçon, Aloïs fut depuis le père du Führer. Mais qui était donc ce grand père anonyme d’A. Hitler ? Et bien, il se trouve qu’A. Schiklgruber  était à l’époque servante chez le baron Salomon Rotshchild  dont le jeune fils, Anselm, ne dédaignait pas les amours ancillaires…

Bien entendu, tout cela ne nous regarde pas, comme diraient les Inconnus, et rien n’est prouvé. Jusqu’à ce que les cheveux parlent, comme ils ne devraient pas manquer de le faire.

Car  ADN aidant, l’émission a déjà, sorti des « révélations » sur Darwin, Elvis ou Napoléon. Avec un succès modéré, Mais elle espère bien toucher le jackpot avec le judaïsme du couple Hitler puis, sans doute, celui des autres dirigeants nazis

Comment, vous ne saviez pas ? Car, outre son chef, le IIIe Reich comprenait un nombre incroyable de dirigeants juifs. Tel le Generalfeldmarschall Erhart Milch dont le père était juif. Raison pour laquelle en 1935, la Gestapo voulut le faire expulser de l’armée.

Mais, Hermann Goering, à qui E. Milch était indispensable pour le réarmement de l’aviation allemande, étouffa l’affaire en lui décernant un certificat d’Aryen qu’il justifia en affirmant : « En Allemagne, c’est moi qui décide qui est juif ».

Ou le SS-Obergruppenfüher Reinhard Heydrich, directeur de l’Office central de la sécurité du Reich (Gestapo) en charge de «la solution finale de la question juive ». Et dont la grand-mère paternelle avait épousé en secondes noces, le Juif Gustav Süss,

On pourrait aussi évoquer Adolf Eichmann, qui parlait hébreu, visita la Palestine en 1937 et  favorisa un temps l’émigration des Juifs allemands en Terre sainte. Ou de Magda Goebbels dont le grand amour fut le leader sioniste Chaïm Arlosoroff.

Ou encore  les Juifs Alfred Rosenberg, Hans Frank, Joachim von Ribbentrop,  Odilo Globocnik, Erich von dem Bach-Zelewski, on en passe et des meilleurs. Et on fait bien.  Car  rien de ce qui précède ne repose sur des preuves avérées.

Ce ne sont que les fantasmes de sites conspirationnistes comme celui-ci**, dont l’auteur, avec un sens de la synthèse impressionnant, voit en Hitler un « Juif Frankiste Sabbatéen (Illuminati) qui a sacrifié les autres juifs afin de justifier la création de l’Etat d’Israël ».

Quant à Dead famous DNA, avec son mélange de  « cadavres célèbres »,  de science mal utilisée et de pseudo-révélations, il devrait obtenir le même succès que toutes ces émissions de télé-réalité creuses et racoleuses dans lesquelles se vautre la télévision « grand public ».

 *« Dead famous DNA* » (« L’ADN des morts célèbres »)  se voit (ou pas) sur Channel 4, une des chaînes de la BBC

**http://henrymakow.wordpress.com/2013/05/10/ladn-juif-dhitler/

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